«Samedi 19 octobre, Alexia, m’attend, entouré de ses parents dans un café de l’aéroport de Toulouse Blagnac. Elle affiche un large sourire, on peut lire dans ses yeux impatience et excitation avant le grand départ.
Nous partageons un déjeuner tous les quatre, le temps de faire connaissance. Alexia me bombarde de questions; elle a hâte de partir. Cela tombe bien, il est temps pour nous d’enregistrer les bagages, de passer les différents contrôles aéroportuaires puis enfin de monter dans l’avion direction Venise.
Alexia est ravie, elle est au premier rang dans l’avion ce qui est synonyme de plus de place pour ses jambes et près du hublot. Auprès d’elle se trouve un monsieur italien, Alexia en profite pour l’interroger : que faire à Venise, où manger les meilleures lasagnes, un excellent tiramisu…
L’homme, amusé et patient prend le temps de lui répondre. À mon tour, je la questionne sur le pourquoi de cette destination. Alexia évoque alors ses origines italiennes et me dit que depuis toujours, elle souhaite se rendre en Italie et plus particulièrement à Venise “parce que ça doit être fou, c’est le seul endroit au monde où il n’y a que de l’eau, pas de voitures ni scooters ni bus, mais des gondoles et bateaux pour se déplacer”.
Après 1 h 45 de vol, Alexia foule enfin le sol italien ! Un bateau taxi l’attend pour nous permettre de rejoindre l’hôtel. Elle ne peut s’empêcher de lâcher un “waouh” devant le spectacle qui s’offre à elle ! Venise est là, devant nous et nous la découvrons de la plus belle des manières, par la lagune via le Grand Canal. Le bateau taxi nous dépose au débarcadère, à quelques minutes de marche de notre hôtel “le Giorgione”, un établissement quatre étoiles.
Le temps est arrivé pour Alexia de découvrir notre chambre pour la semaine et encore une fois, un “waouh” sort de sa bouche. Que dire? Une belle chambre nous attend, décorée de façon authentique, dans le style vénitien, avec de beaux tissus et du mobilier ancien. Alexia souhaite en découvrir plus et va de surprises en surprises : il y a de grands et élégants salons, des lustres en cristal et surtout une cour intérieure avec piscine et bain à remous : tout n’est qu’émerveillement pour elle. Pas de doute, son rêve est en train de devenir réalité !
Après une bonne nuit de sommeil et un excellent petit déjeuner, Alexia trépigne d’impatience de partir à la découverte de la ville. Nous profitons de cette journée de quartier libre pour tester le vaporetto, un bateau-bus traversant la ville par les canaux. Quel bonheur de nous perdre dans les ruelles de Venise ensoleillé. Hasard ou coïncidence, Alexia repère une à une les différentes boutiques dans lesquelles elle souhaite faire du shopping au cours de son séjour. Nous découvrons les lieux emblématiques de la ville : la Place St Marc, le Palais des Doges, le pont Rialto… nous admirons les gondoles qui donnent ce charme si particulier à la cité.
Le lundi, Alexia découvre de l’intérieur l’imposante “Basilica Cathedrale di San Marco” ainsi que le palais des Doges, accompagnée des explications d’un guide. Elle tombe sous le charme des monuments explorés, de leur état de conservation, des peintures, des sculptures. Au détour du Palais des Doges, le pont des Soupirs apparaît, majestueux.
Le lendemain, cap sur les îles situées au large de Venise : Murano, Burano et Torcello.
Pour clôturer cette journée en beauté ; direction le Palasport Taliercio pour assister à la rencontre de basket opposant le Reyer Venezia (champion d’Italie en titre) au CSP Limoges en Eurocoupe de basket. Alexia m’avait confié avoir pratiqué longtemps le basket, tout comme moi, d’où ce moment privilégié.
Le 4ème jour est marqué par deux évènements particuliers. Le matin, nous nous rendons au théâtre “La Feniche”, décoré dans le plus pur style néo-classique. On nous annonce qu’il faudra attendre un peu puisqu’il y a ce même jour un défilé de la fashion Week vénitienne, défilé auquel nous avons le plaisir d’assister.
Vient le temps de pénétrer dans ce temple de l’opéra, Alexia découvre une salle sur cinq étages superposés de loges décorées en rouge et or. Le célèbre opéra de Verdi, “la Traviata” se joue le soir même à Venise et nous sommes les spectatrices privilégiées de la répétition générale avant la grande première ! Alexia n’en revient pas, le chant, le décor, les artistes ; tout est réuni pour rester à jamais dans sa mémoire.
L’après-midi, nous décidons de nous balader au gré des envies d’Alexia. Un tour de vaporetto plus tard et nous voici sur la petite île de San Giorgio Maggiore, en face de la Place Saint-Marc.
Le jeudi, nous rejoignons un guide, près de la place Saint-Marc et Alexia prend place dans une gondole, dos au gondolier, la meilleure des places. Nous longeons les canaux pour arriver enfin sur le Grand Canal, sublime. Depuis le Grand Canal, la vue est imprenable sur les bâtiments anciens de la ville.
À la fin de ce moment unique, Alexia me demande si nous pouvons partir à la découverte de l’île San Michele, l’île cimetière de Venise, située au nord de la ville et l’île de Murano.
Ensuite, nous nous rendons au Guggenheim Museum où tous les tableaux et sculptures sont “stylés” d’après Alexia.
Cette belle journée se clôturera par un concert de musique classique à l’Église San Vidal, encore une découverte pour Alexia; aux anges.
Le dernier jour arrive et Alexia est excitée par ce qui l’attend. Nous nous rendons au Ca’Macana, un magasin traditionnel proposant des masques du carnaval de Venise et surtout des ateliers de création de masques. Après 2 h de travail comportant le choix du masque, la couleur, le séchage, la décoration, Alexia ressort avec son propre masque : fruit de son labeur et de son imagination sans limites.
Un dernier dîner et une courte nuit plus tard, le bateau taxi vient nous rechercher pour rejoindre l’aéroport Marco Polo. Alexia se retourne une ultime fois sur la ville et dite que c’était “stylé” comme vacances.
Durant le vol, elle revient sur cette semaine magique, sur la beauté de la ville, son atmosphère si particulière. Elle me parle de ses tiramisus, pizzas, raviolis et autres mozzarellas qu’elle a pris plaisir à manger, attablée aux terrasses vénitiennes, car cerise sur le gâteau, Venise s’est offerte à nous sous le soleil.
Il est temps pour Alexia d’atterrir sur le sol toulousain et de retrouver ses parents, la tête encore en Italie. On ne l’arrête plus, il y a trop à dire et ses parents dévorent ses paroles et souvenirs. Vient le temps de se dire au revoir et de se quitter après cette belle semaine. Elle souhaite que je remercie toute l’équipe de cette belle association Rêves, nul doute que le sien a été réalisé au-delà de ses espérances.»
Karine, bénévole accompagnatrice